Contre-attaque contre la Lettonie pour l’Equipe de France
Le démarrage de la Lettonie dans le tournoi a été laborieux, avec une victoire en prolongation contre la Pologne (5-4prl), menée par son capitaine Kaspars Daugavins. L’équipe, qui a surpris lors du dernier Championnat du Monde Elite, cherche à confirmer cette année. Lors de la précédente édition, le pays balte avait décroché la médaille de bronze après un tournoi exceptionnel, principalement disputé à domicile. Les Lettons étaient sortis en tête d’un groupe B difficile comprenant la Suisse, le Canada, la République Tchèque, la Slovaquie, le Kazakhstan, la Norvège et la Slovénie, en remportant leurs cinq derniers matchs.
En franchissant la phase de groupe pour la troisième fois lors des quinze dernières éditions, la Lettonie avait déjà marqué son Mondial. Mais elle ne s’est pas contentée de cela. Grâce notamment à un excellent Arturs Silovs dans les buts (40 arrêts), co-hôte du tournoi, elle élimine la Suède (3-1). Silovs, âgé de seulement 22 ans, sera désigné MVP du tournoi.
Le Canada, futur champion du monde, met fin à l’aventure de Silovs et de ses coéquipiers en demi-finale. Malgré cela, le doublé du défenseur Kristians Rubins permet à son équipe de battre les États-Unis en petite finale (4-3prl). Un bel exploit pour ce pays de moins de deux millions d’habitants !
La France a souvent croisé le fer avec la Lettonie au cours de la dernière décennie. Si les Bleus dominaient dans la seconde moitié des années 2010, la tendance s’est inversée récemment, avec sept victoires lettonnes (sur dix confrontations) depuis 2018. Leur dernière rencontre en compétition officielle remonte au Tournoi de Qualification Olympique, où les Bleus avaient manqué de peu la qualification en s’inclinant 2-1 face aux Lettons, évoluant à domicile. Stéphane Da Costa, présent à Ostrava, avait marqué l’unique but français.
Point positif pour les Bleus, leurs adversaires devront composer sans leur gardien de but de 2023. En effet, Arturs Silovs est toujours en lice pour les playoffs avec les Canucks de Vancouver. Pour s’imposer, les Bleus devront probablement déjouer la vigilance du gardien des Blue Jackets de Columbus, Elvis Merzlikins.
Une autre absence importante est celle de Rudolfs Balcers, deuxième meilleur pointeur letton du précédent Mondial. L’attaquant du ZSC Lions, blessé, ne pourra pas participer. En revanche, Rihards Bukarts (28 ans) sera bien présent. Auteur de onze points l’année précédente, il avait grandement contribué à la troisième place de son équipe. Son frère, Roberts Bukarts (33 ans), coéquipier au HC Vitkovice, fera également partie du voyage. Ainsi, Valentin Claireaux et Yohann Auvitu retrouveront deux joueurs qu’ils connaissent bien, ayant joué avec eux cette saison.
Avec ses 58 points chez Brynäs en SHL, Miks Indrasis sera à surveiller de près. Kaspars Daugavins (54 points) et Haralds Egle (39 points), décisifs dans le championnat slovaque, chercheront également à briller en sélection, tout comme Oskars Batna et ses 20 buts en Finlande, qui a évolué à Anglet il y a trois ans.
Les Lettons ont leurs atouts, mais nos Bleus aussi, bien sûr ! Dominants dans le jeu contre le Kazakhstan, ils devront être plus réalistes pour mettre la Lettonie en difficulté. Les Bleus doivent l’emporter pour oublier la défaite de samedi (3-1) et se positionner au mieux dans le classement, avant un match crucial mardi contre la Pologne, un adversaire direct dans la lutte pour le maintien.
Ce match sera également l’occasion de transmettre un message à la nation lettone, à quelques mois du Tournoi de Qualification Olympique de Riga, prévu fin août. En résumé, les Bleus ont toutes les raisons de viser la victoire !