Hockey Commotions cérébrales et problèmes mentaux

Hockey fight
Hockey fight

Commotions cérébrales et problèmes mentaux

Une étude révèle des liens entre commotions cérébrales et problèmes de santé mentale chez les hockeyeurs

Une récente étude met en lumière l’association entre les commotions cérébrales subies lors des matchs de hockey sur glace et un risque accru de dépression et d’épuisement professionnel.

Des chercheurs de l’Université de Lund ont établi des liens significatifs entre ces blessures et les problèmes de santé mentale chez les joueurs d’élite. L’étude, menée auprès de joueurs évoluant dans les principales ligues de hockey en Suède, a utilisé une enquête en ligne pour examiner leur historique de commotions, leur consommation d’alcool, ainsi que les symptômes de troubles mentaux comme la dépression et le burn-out. Les résultats montrent clairement que la pratique de ce sport intense est associée à des enjeux de santé mentale préoccupants.

Des symptômes variables selon le genre

Les résultats révèlent que les joueurs masculins affichent moins de symptômes de dépression et d’anxiété par rapport à d’autres hommes, mais qu’ils consomment davantage d’alcool. En revanche, les joueuses sont presque deux fois plus susceptibles de souffrir d’épuisement professionnel que leurs homologues féminines dans la population suédoise, et elles présentent également une consommation élevée d’alcool. Les deux groupes de joueurs voient leur risque de problèmes de santé mentale augmenter après avoir subi trois commotions cérébrales ou plus.

Cette étude soulève des inquiétudes quant aux effets durables des blessures à la tête sur la santé mentale des hockeyeurs. Les commotions cérébrales peuvent provoquer des troubles persistants tels que des problèmes de sommeil, des difficultés de concentration et de l’irritabilité, qui sont similaires aux symptômes d’épuisement professionnel. Cette confusion complique la distinction entre la guérison après une commotion et l’épuisement, soulignant l’urgence d’un meilleur soutien en santé mentale pour ceux qui se remettent de blessures liées au sport.

Consommation d’alcool et pression sociale

La consommation excessive d’alcool parmi les athlètes d’élite est également préoccupante. Cela peut découler de l’idée, largement répandue dans le milieu sportif, selon laquelle le courage est associé à la prise de risques. Les joueurs peuvent ressentir une pression à adopter ce comportement pour paraître forts, d’où la nécessité de campagnes visant à changer ces perceptions et à promouvoir des comportements plus sains.

Des défis spécifiques pour les joueuses

Les joueuses de hockey sont confrontées à des défis supplémentaires, notamment des salaires souvent inférieurs à ceux des joueurs masculins et la nécessité de concilier hockey avec des obligations scolaires ou professionnelles. Ces facteurs augmentent leur risque d’épuisement professionnel et mettent en lumière les inégalités de genre présentes dans le sport.

Les résultats de cette étude soulignent l’importance cruciale d’un soutien adéquat pour les athlètes confrontés à des blessures et à des problèmes de santé mentale. Il est essentiel que les sportifs soient informés des ressources disponibles et aient accès à des soins de santé mentale adaptés à leurs besoins. Une telle sensibilisation peut aider à réduire la stigmatisation entourant les troubles mentaux et encourager davantage de joueurs à solliciter de l’aide lorsqu’ils en ont besoin.

Rouen annonce des interdictions de patinoire après une bagarre en tribune